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(Photo Credit: TAU)

Les étudiants de l'Ecole internationale de l'Université de Tel-Aviv en visite à la bordure de la Bande de Gaza

19 May 2024
Début mai, les étudiants du programme de maîtrise en résolution de conflits et médiation et en sécurité et diplomatie de l’Ecole internationale de l’Université de Tel-Aviv ont entrepris une visite des principaux sites en bordure de la Bande de Gaza, y compris celui du festival Nova et le désormais tristement célèbre « cimetière automobile », pour être directement témoins des conséquences du 7 octobre. « Le 7 octobre a occasionné des actes d’héroïsme légendaires qui resteront à jamais ancrés dans la mémoire collective d’Israël ».

gaza trip 1« Ce fut une expérience difficile mais essentielle qui a mis en lumière la réalité de ce conflit », a écrit Dalia Gabay, étudiante en médiation et résolution des conflits, qui a partagé le récit de sa journée. « Bien que nous nous sentions déjà très proches et impliqués par rapport aux événements horribles de cette journée et à la guerre qui l’a suivi par le simple fait que nous sommes en Israël, ou à travers la couverture médiatique et les séminaires, ce voyage a constitué un rappel brutal de la profonde dévastation et du chagrin permanent vécu par les communautés et les familles du sud du pays ».

« La peur était encore palpable »

Les étudiants ont été guidés par le colonel Grisha Yakubovich, qui a terminé son service dans l’armée israélienne en 2016 en tant que coordinateur des activités gouvernementales dans les territoires, dont l’expertise, les connaissances et la riche expérience, ont permis d’offrir aux étudiants un aperçu réaliste de la complexité de la vie et des relations entre les communautés de la région.

yakubovich

La visite a commencé par le mochav Netiv HaAsara, situé à 400 mètres seulement de la Bande de Gaza, dont 24 habitants ont été massacrés le 7 octobre. « Le moshav a été déserté, mais les murs criblés de balles, les arbres et les vestiges désordonnés de l’attaque suffisaient à communiquer la terreur pure qui a régnée en ce jour fatidique ; la peur était encore palpable », raconte l’étudiante.

yair

Yair, habitant du kibboutz et père de quatre enfants, a partagé les récits inimaginables de tragédie et de courage de ces communautés unies, y compris la sienne. Son kibboutz s’était préparé à un tel événement et s’est rapidement mobilisé dès que les sirènes ont retenti vers 6h30 du matin. « Mais nous avons eu une impression différente ce jour-là », raconte-t-il. Yair a montré aux étudiants l’abri où un père a sacrifié sa vie pour protéger ses deux fils de l’impact d’une grenade à main lancée par les terroristes. Les enfants ont échappé de peu à l’enlèvement et ont survécu à cette terrible épreuve. Yaïr lui-même était assis en arme dans son salon, prêt à défendre sa famille enfermée dans la chambre-forte attenante. Finalement, l’équipe de sécurité du kibboutz a repoussé l’attaque terroriste aux portes du moshav et réussi à en chasser les auteurs.

Le « point zéro » d’Israël

« Le récit poignant de Yaïr sur la vie des habitants israéliens de la bordure de Gaza, chez qui le syndrome de stress post-traumatique dû aux tirs de roquettes incessants depuis 16 ans est monnaie courante, restera gravé dans ma mémoire pour toujours, ainsi que leur remarquable résilience », raconte Dalia. « Le 7 octobre a occasionné des actes d’héroïsme légendaires qui resteront à jamais ancrés dans la mémoire collective d’Israël. J’espère sincèrement que la fin de cette guerre leur apportera un réconfort bien mérité et ouvrira la voie à un retour à la vie paisible et idyllique dont Yair se souvient avec tendresse depuis son enfance dans la région ».

shelter

Les étudiants se sont ensuite rendus au « point zéro » d’Israël, site où s’élevait autrefois le commissariat de police de Sderot, entièrement détruit à la suite de l’invasion et du déchaînement meurtrier du Hamas. À Sderot, ils ont également visité une aire de jeux pour enfants prévue pour les entraîner à se protéger contre les tirs de roquettes. « C’est la triste réalité des citoyens du sud d’Israël », commente l’étudiante. Plus loin, les étudiants de l’Ecole internationale de l’Université de Tel-Aviv ont pu voir un des abris devenus le dernier refuge des jeunes en fuite lors du massacre du Festival de musique Nova à Re’im, et le site obsédant du « cimetière automobile », où gisent des véhicules brisés et brûlés, dont beaucoup ont été incendiés avec leurs occupants à l’intérieur.

car cemetery

Les images photographiées par Dalia « illustrent la terreur infligée à des civils innocents lors de cette attaque sans précédent ».

Le voyage s’est terminé à Re’im, site du festival Nova, où des monuments commémoratifs temporaires ont été mis en place par les parents et amis des victimes. « Beaucoup d’entre nous étaient en pleurs pendant notre voyage de retour à la pensée de tout ce dont nous avons été témoins tout au long de la journée », conclut Dalia. « Personnellement, j’avais besoin de faire ce voyage. Il a renforcé ma conviction dans l’intérêt de mes études et l’espoir de pouvoir un jour contribuer d’une manière ou d’une autre à un avenir pacifique dans la région ».

nova site

 

Photos :

1. Le groupe d’étudiants de l’Ecole Internationale

2. Le colonel Grisha Ya kubovich

3. Yaïr de Netiv HaAsara

4. Abri à sderot

5. Le cimetière automobile

6. Le site du Festival Nova transformé en immense mémorial.

( Crédit: Dalia Gabay)

 

FONDS D’URGENCE
de l’Université de Tel-Aviv
pour aider ses 6 000 étudiants et étudiantes mobilisés par Tsahal
et soutenir l’unité d’études sur le post-trauma de l’Ecole de psychologie
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